Ce n'est pas une formation en Prise de Parole.
Une méthode pour engager à l’oral, comme les leaders qu’on écoute (et qu’on suit).

Lorsque tu prends la parole face à un public, qu’il s’agisse d’une réunion professionnelle, d’un pitch investisseur, d’une conférence ou autre, ton discours n’est pas seulement un lieu d’expression orale, c’est aussi un levier pour captiver ton auditoire et lui donner envie d’agir.

Ton intervention peut avoir pour but de convaincre l’auditoire, de l’informer, de le persuader, de l’émouvoir, de le faire rire… Pour cela, tu dois non seulement construire un discours efficace et structuré, mais aussi t’exprimer avec aisance à travers ta voix, ta gestuelle, ta posture.

C’est le mariage de la rhétorique et de l’éloquence.

Le mariage entre le fond et la forme.

Selon la tradition d’Aristote, la rhétorique s’inscrit dans 3 registres possibles : le pathos, l’éthos et le logos. Le pathos joue sur la dimension émotionnelle et affective de l’auditoire, tandis que l’éthos touche à la dimension morale et le logos à la dimension rationnelle.

En fonction de ton intervention et son objectif, tu peux donc adapter le discours et le formuler différemment. Pour exceller dans l’art oratoire, il faut toujours se demander ce qui a le plus de chance de convaincre ou de persuader.

L’éloquence, quant à elle, fait référence au fait d’être capable de s’exprimer clairement en mettant de l’émotion dans tes paroles. Pour être un bon orateur, il ne suffit pas d’utiliser des figures de style à tout-va avec une diction parfaite. Il faut aussi réussir à capter l’attention du public et le toucher, et cela passe notamment par ton langage corporel. En plus, parler de manière éloquente te fera gagner en charisme et en leadership.

Au final, l’union de la rhétorique et de l’éloquence, c’est la forme qui sublime le fond. Et c’est la clé du succès pour devenir un meilleur orateur.

Pour maîtriser l’art de parler en public, la première étape est bien sûr de construire un discours intéressant et pertinent (il faut toujours adapter son message selon son auditoire).

Une fois que ton argumentation est structurée et que tu maîtrises ton sujet, tu peux commencer à t’entraîner aux techniques d’expression orale.

Voici donc quelques techniques qui t’aideront à acquérir l’aisance nécessaire pour un bon discours :

• T’entraîner le plus possible : l’entraînement en mise en situation est la clé des bons communicants. Tu peux t’entraîner devant tes proches pour obtenir des critiques bienveillantes et constructives. Tu peux aussi t’entraîner seul·e, devant un miroir par exemple ou en te filmant pour repérer tes points forts et axes d’amélioration.
• Travailler la diction et l’articulation : si tu manques de confiance en toi ou si tu n’es pas habitué·e à prendre la parole en public, tu auras sûrement tendance à accélérer le débit de tes paroles, à mâcher tes mots, etc., ce qui va probablement entraver la bonne compréhension de ton public, mais aussi diminuer leur attention. N’hésite pas à faire des exercices quotidiennement ou à prendre des cours de diction si tu as beaucoup de difficultés.
• Bien respirer : au-delà des exercices de respiration efficaces dans la gestion du trac, il faut surtout apprendre à gérer son souffle et à respirer au bon moment pour bien rythmer ton discours. Les silences peuvent être vus comme des pauses stratégiques permettant de mieux faire passer tes messages.
• Apprendre par cœur les passages clés : si tu n’es vraiment pas à l’aise avec l’expression orale, pour mettre toutes les chances de ton côté, tu peux apprendre par cœur ton introduction, ta conclusion, ainsi que tes transitions logiques d’un argument à l’autre. Ces extraits stratégiques te permettront de garder le fil, de faire une bonne première impression et de finir en beauté.‍
• T’inspirer des meilleurs orateurs : choisis quelques personnes qui t’inspirent et qui, selon toi, maîtrisent l’art de parler (cela peut être une personnalité publique avec des discours inspirants, un humoriste qui excelle en improvisation, ta manager qui capte toujours l’attention de ton équipe, ou encore ta grand-mère qui raconte des histoires captivantes). Prends le temps de les observer d’un œil critique pour déceler leurs techniques oratoires (intonation, gestes, etc.) et t’en inspirer.

Dans une prise de parole, ton langage corporel est tout aussi important que ta communication verbale. Ton auditoire va bien sûr s’intéresser à tes arguments et au choix de tes mots, mais il va aussi être influencé par ta communication non verbale : ton langage corporel (corps) et ta communication paraverbale (voix).

Pour ce qui est du langage non verbal, tu dois porter une attention toute particulière à ton regard et à ta posture :

• Contact visuel : si tu prends la parole devant un large public, l’idéal est de regarder au loin tout en établissant quelques contacts visuels. Tu peux même garder le contact quelques instants avec des auditeurs bienveillants pour te donner du courage.
• Posture : essaye de trouver une posture dans laquelle tu te sens à l’aise, mais gardes à l’esprit de te tenir toujours droit, face à ton public et de trouver un bon équilibre pour ne pas être trop statique ni trop agité.
• Gestuelle : tu peux utiliser tes mains et tes bras pour être plus convaincant, mais sans en faire trop pour ne pas tomber dans la caricature.

Concernant la communication paraverbale (rythme, ton, intonation), entraîne-toi à poser ta voix et à être expressif. Tu peux t’entraîner à lire à voix haute des textes de genres différents pour apprendre à choisir la bonne intensité et la bonne intonation selon le message à transmettre.

Ici aussi, n’hésite pas à t'entraîner devant un miroir ou à te filmer pour repérer d’éventuels gestes parasites. Ton langage corporel doit transmettre une certaine aisance et confiance.

Le stress à l'idée de prendre la parole en public est une situation très fréquente, le trac étant lié à l’envie de bien faire et à la peur de décevoir. Avoir un peu le trac peut même être un moteur pour te pousser à donner le meilleur de toi-même. Mais un stress trop important peut aussi te faire perdre tes moyens. L’idée n’est donc pas de faire disparaître entièrement ton stress (on n’a pas encore trouvé la formule magique), mais plutôt de t’aider à prendre confiance en toi et à apprivoiser tes peurs pour ne pas les laisser te submerger et nuire à ta prestation orale.

Voici quelques conseils à appliquer avant ta prise de parole :

• La première chose est de comprendre que le stress est naturel dans ce genre de situations, même les meilleurs orateurs peuvent y être confrontés. Il n’y a aucune honte à se sentir stressé·e et cela n’enlève rien à l’intérêt de ton discours, alors souffle un bon coup.
• Entraîne-toi le plus possible pour maîtriser au maximum ton sujet, mais aussi prendre conscience de ton langage corporel et améliorer ta posture, ta diction, etc.
• Planifie ta prise de parole : seras-tu debout ou assis ? Auras-tu un support visuel, des accessoires ? Le fait de te projeter et de visualiser avec un maximum de détails ta prise de parole peut aider à diminuer le stress parfois lié à l’inconnu.
• La respiration est d’ailleurs la clé pour apaiser ton corps. Tu peux faire des exercices de respiration profonde quelques minutes avant ton intervention.
• Le jour J, selon ton auditoire, tu peux avouer ton trac et faire une touche d’humour. Cela te permettra d’évacuer la tension, de dédramatiser la situation et d’attirer la sympathie des personnes présentes.

Il existe tout un tas d’autres astuces pour gérer son stress, par exemple : l’Effet Pygmalion pour transformer les pensées parasites en croyances positives, la « théorie du pire » qui permet de relativiser l’importance de l’événement, la visualisation positive, etc.

Quelle que soit la méthode qui fonctionne pour toi, le plus important est d’être bien préparé : avoir tous les documents nécessaires, connaître par cœur la trame de ton discours et les idées principales, t’être entraîné·e suffisamment de fois. Si tu as tout cela, il n’y a plus qu’à laisser parler tes talents d’orateur·trice !

Quels que soient les objectifs de ta présentation orale, ton temps de parole ou encore le nombre de personnes dont est composé ton auditoire, il y a quelques erreurs à éviter pour être sûr·e de réussir.

• Ne pas se préparer suffisamment : peu importe qu’il s’agisse de ta première prise de parole ou de ta vingtième, une bonne préparation est toujours nécessaire. Même les personnes avec une certaine aisance relationnelle ont besoin d’un discours structuré et de maîtriser leur sujet.
• Oublier le langage corporel : même si tes arguments sont intéressants, si ton langage corporel renvoie l’image d’une personne fermée ou anxieuse, tu ne pourras pas convaincre le public et tu risques de perdre son adhésion.
• Apprendre par cœur tout son discours : c’est une erreur fréquente des personnes qui ne sont pas à l’aise à l’oral, souvent par timidité. Mais cela peut poser problème en cas de trous de mémoire ou d’interventions du public : tu risques d’être incapable d’improviser et cela nuit à la spontanéité de ton message. Si tu as vraiment peur d’oublier des messages importants, tu peux mémoriser des mots-clés et retenir les passages stratégiques (introduction + conclusion).
• Inonder ton auditoire d’informations : évite au maximum les généralités et le surplus d’informations qui n’apportent rien à ton sujet. Cela aidera ton public à se souvenir de l’essentiel.
• Ne pas adapter ton discours : il peut exister plusieurs types de discours pour un même projet. Il est essentiel d’adapter la tonalité à ton public si tu souhaites capter son attention.
• Ne pas être prêt·e pour les interventions du public : essaye d’anticiper au maximum les éventuelles questions / objections pour ne pas être pris·e au dépourvu.

Pour gagner confiance en toi, gagner en clarté, gagner en concision, gagner en structuration, gagner en force de conviction et persuasion, gagner en style et gagner en répartie, il faut que tu sélectionnes une formation qui t'apporte :

• des outils qui te font bosser autant sur l'Être (toi) que le Faire (tes discours).
• des outils qui te font bosser autant sur le fond (la rhétorique) que la forme (l'éloquence).
• des mises en situation concrètes et régulières pour progresser chaque jour un peu plus.
• des conseils personnalisés pour progresser aussi bien sur tes enjeux professionnels et personnels.
• du temps en autonomie pour tester tout ça dans ton quotidien et à ton rythme, prendre le temps de digérer et le pratiquer.
• de l'entraide et du soutien pour ne pas seulement être motivé-e, mais aussi être discipliné-e et régulier.

Donc, on te recommande fortement d'éviter les formats courts de 1 jour si tu veux créer un vrai changement.

Ou alors, fais-toi accompagner en individuel en 1 ou 2 séances pour travailler sur des vraies prises de parole concrètes à venir.